le centre ville d'Argentan
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

le centre ville d'Argentan

bienvenue a tous dans le centre ville d'Argentan
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

 

 livre 1 (bible) le mythe Aristolicien

Aller en bas 
AuteurMessage
Lexibur
Admin
Lexibur


Messages : 132
Date d'inscription : 05/08/2007
Age : 45
Localisation : Argentan

livre 1  (bible) le mythe Aristolicien Empty
MessageSujet: livre 1 (bible) le mythe Aristolicien   livre 1  (bible) le mythe Aristolicien Icon_minitimeMer 5 Sep - 23:28

Chapitre 1 : L'univers

Au commencement, il n’y avait que Dieu.

Il n’y avait encore ni matière, ni
énergie, ni mouvement. Il n’y avait même
pas le vide, comme celui qui aujourd’hui sépare le
monde des étoiles, car même le vide est quelque
chose. Non, ce qui Le composait alors, c’était le
Néant. Cela ne se définit pas comme
l’absence de tout chose car, lorsque l’on dit de
quelque chose qu’il est absent, nous avons conscience de la
possibilité de son existence. Le Néant,
c’est lorsque même l’idée de
l’existence est impossible. Sauf pour Dieu.

Mais Dieu est supérieur à tout, y compris au
Néant. Il n’a pas de commencement ni de fin. Il
est donc l’Infini et l’Eternel. Il est
l’Être Parfait, sur qui rien n’a de
prise, rien ne peut agir, rien ne peut interférer. Il Lui
suffit d’une simple pensée pour que quelque chose
passe du Néant à l’Existence et
d’une autre simple pensée pour que cela retourne
de l’Existence au Néant. Tout Lui est donc
possible et tout Lui doit donc son existence.

Dieu est la Matière Première à partir
de laquelle tout est créé. La matière,
l’énergie, le mouvement et le temps sont
eux-même composés de Lui. Ceci fait que tout ce
qui existe, ainsi que le Néant lui-même, fait
partie de Lui. Il est aussi le Créateur de toutes choses.
C’est Lui qui crée tout ce qui existe et lui donne
sa forme et son contenu. Il est enfin le Très Haut, car Il
est la cause même de l’existence de toutes choses,
y compris du Néant.

De ce fait, Dieu sait tout, car le savoir même fait partie de
Lui, est créé par Lui et trouve sa cause en Lui.
On dit ainsi qu’Il est omniscient. De plus, Il est partout
car, aussi loin que l’on aille, on se trouve toujours en Lui.
On le qualifie donc d’omniprésent. Enfin, Il peut
agir partout car, étant partout et sachant tout, rien ne
peut entraver Son action.

Dieu pensa et un point minuscule apparut. Ainsi, par la
création de cet unique minuscule point, Il venait de faire
disparaître le Néant. Dorénavant, Il
serait composé de l’Existence et du vide, mais
plus du Néant. Il décida de nommer ce point
minuscule “univers” et le fit exploser en une
myriade d’étoiles, qui vinrent peupler le vide.
Jamais plus, elles ne cessèrent de resplendir au firmament
céleste.

Alors Dieu créa les deux mouvements: les choses lourdes
iraient vers le bas et les choses légères vers le
haut. Il créa également les quatre
éléments. Le plus lourd était la
terre. Puis venaient l’eau, le vent et le feu. Il les disposa
dans l’ordre hiérarchique de leur pesanteur. La
terre se trouvait donc au centre. Elle fut recouverte par
l’eau, elle-même recouverte par l’air.
Enfin, le plus léger des éléments, le
feu, vint couvrir le tout.

Cette boule de matière, Dieu la nomma Monde. Afin que
mouvement se fasse, Il entreprit de défaire
l’ordre hiérarchique des
éléments. Il plaça le feu au centre de
la terre et l’eau dans le ciel, au-dessus de l’air.
Les éléments bougeaient, alternant ordre et
désordre, retournant systématiquement du
désordre à l’ordre. Dieu se plaisait
à voir comment Sa création se mouvait pour
correspondre à l’ordre hiérarchique de
leur pesanteur.
Revenir en haut Aller en bas
https://argentan.forums-actifs.net
Lexibur
Admin
Lexibur


Messages : 132
Date d'inscription : 05/08/2007
Age : 45
Localisation : Argentan

livre 1  (bible) le mythe Aristolicien Empty
MessageSujet: Re: livre 1 (bible) le mythe Aristolicien   livre 1  (bible) le mythe Aristolicien Icon_minitimeMer 5 Sep - 23:31

Chapitre 2 : La vie

Mais Dieu était parfait, alors que Sa création
était imparfaite. Alors qu’Il était
conscient de Lui-même, Sa création ne pensait pas.
Alors qu’Il choisissait ce qu’Il faisait, Sa
création ne faisait que s’adapter. Alors
qu’Il était capable de créer, Sa
création ne faisait que se suffire à
elle-même. Alors qu’il voulait aimer Sa
création et être aimé d’elle
en retour, elle en était incapable.

Dieu réunit alors l’amour qu’Il avait en
Lui. Il en fit l’esprit, qui ne pouvait être ni
touché, ni vu, ni senti, ni goûté, ni
entendu, car il était différent de la
matière. L’esprit contenait
l’intelligence, composée de la raison et des
sentiments. Dieu y en avait mis le plus de Lui-même: la
capacité de choisir et celle de ressentir. Le
Très Haut associa la matière à
l’esprit, pour que ce dernier puisse exister en harmonie avec
le monde, et nomma le tout “vie”.

Mais la vie était imparfaite. Bien que
créée par Dieu et composante de Lui, elle
n’était pas Lui tout entier. Sa
capacité de choisir était partielle, car son
savoir et son pouvoir n’était pas
illimités. Sa capacité de ressentir
était tronquée, car elle était
composée de matière, neutre et impersonnelle.
Mais Dieu voulait aimer la vie et que la vie l’aime en retour.

Mais, pour que Dieu et la vie puissent s’aimer mutuellement,
il fallait que cette dernière s’efforce
constamment de se rapprocher de la perfection divine. Car elle
était incapable de l’égaler. Le
Très Haut créa donc le troisième
mouvement: les choses supérieures iraient vers Dieu. Ainsi,
la matière dont la vie était composée
étant une chose lourde, elle fut posée sur le
monde, car elle allait vers le bas. Mais, comme elle était
aussi composée d’esprit, qui était une
chose supérieure, elle tendrait vers la perfection divine.

Et sur le monde, la vie prit une multitude de formes, des plus petites
aux plus grandes. Les végétaux
s’emplissaient de la lumière des
étoiles, couvrant ainsi le monde d’une couche de
verdure. Les animaux gambadaient ou voletaient entre les
végétaux. Ainsi, alors que Dieu semblait
immobile, la vie se manifestait par un mouvement incessant. En effet,
Dieu, étant éternel, n’était
pas soumis à ce besoin perpétuel de
mobilité qui faisait que la vie était sans cesse
en activité. Il paraissait ainsi être immobile.
Mais c’est cette action ininterrompue que Dieu aimait par
dessus tout observer dans Sa création.

Mais Dieu n’avait pas conçu le mouvement de la vie
comme une force infinie et, pour qu’il se
perpétue, il fallait que l’animal broute le
végétal, que le prédateur
dévore la proie, et que les cadavres d’animaux
pourrissent pour nourrir les végétaux. Ainsi, la
mort faisait partie intégrante de la vie. Mais, pour que
cela ne détruise pas Ses créatures, Dieu partagea
chaque espèce en deux principes complémentaires,
qu’il appela masculin et féminin. Tous deux
étaient égaux et devaient se rechercher pour
s’unifier, et ainsi perpétuer la vie.

Ainsi, de la vie Dieu créa le temps, où la mort
succède à la vie, la vie à la mort, et
la progéniture à ses géniteurs. De
même, l’eau rejoignait le ciel pour descendre sur
terre et alimenter les rivières, et le feu sortait des
volcans pour alimenter la terre, qui s’accumulait pour
nourrir le feu en son sein. Le monde tout entier était uni
dans un mouvement perpétuel de vie, alors que Dieu
paraissait immobile, échappant aux contraintes du temps.
Revenir en haut Aller en bas
https://argentan.forums-actifs.net
Lexibur
Admin
Lexibur


Messages : 132
Date d'inscription : 05/08/2007
Age : 45
Localisation : Argentan

livre 1  (bible) le mythe Aristolicien Empty
MessageSujet: Re: livre 1 (bible) le mythe Aristolicien   livre 1  (bible) le mythe Aristolicien Icon_minitimeMer 5 Sep - 23:33

Chapitre 3 : Les créatures

Un groupe de ces créatures composant la vie
décida de parcourir le monde pour découvrir les
autres espèces, tant animales que
végétales. Tous prirent leurs affaires sur leur
dos et parcoururent le monde, poussés par la soif de
découverte qui leur avait fait prendre cette
décision.

Ils arpentèrent donc le monde. Ils grimpèrent sur
des collines verdoyantes et de gigantesques montagnes. Ils
traversèrent des ravins, burent dans des
rivières, se reposèrent dans des prairies. Ils
dégustaient tout ce que la vie avait à donner de
plus beau et doux. Ainsi, ils goûtèrent
à la saveur du miel et des fruits. Ils
s'enivrèrent de la senteur des fleurs. Ils
admirèrent les aurores boréales et les
arcs-en-ciel.

Dieu, dans son infinie perfection, avait fait de la vie une merveille,
un délice pour ceux qui savaient la déguster.
Mais toutes les créatures ne savaient pas
apprécier ce cadeau à sa juste valeur. Ainsi, le
petit groupe fut surpris à chaque fois qu’il
rencontra de nouvelles espèces. Chacune d’elles
était dotée de talents qui les rendaient uniques.
Ainsi, le petit groupe pouvait admirer à quel point Dieu
avait doté la vie d’une infinie
variété de richesses. Chaque espèce
était l’occasion pour chacun d’entre eux
d’en admirer les particularités.

Ainsi, ils rencontrèrent des vaches. Celles-ci, broutant
placidement l’herbe, donnaient la tétée
à leurs petits. Plus loin, ils passèrent
près d’une plaine recouverte de blé,
ondulant sous la brise, et croisèrent la route de nombreux
moutons au doux pelage blanc, qui broutaient eux aussi paisiblement.
Continuant de cheminer à travers le monde, ils entendirent
le chant joyeux des oiseaux. Levant les yeux au ciel, ils les virent
virevolter sous les doux nuages couleur de crème, alors que
le ciel d’azur était enluminé par
l’astre solaire.

Ils s’arrêtèrent un moment pour
déguster des légumes goûteux,
rivalisant de formes, de senteurs et de saveurs. Pendant leur repas,
ils purent suivre les galopades de plusieurs chevaux dont les
crinières volaient au vent. Plus loin, ils
s’approchèrent d’un lac et virent des
poissons jouer à se poursuivre mutuellement. Non loin du
rivage avaient pris racine une forêt de gigantesques
chênes dont les branches formaient comme un gigantesque
dôme de feuilles vertes.

Plus loin, ils virent un champ de maïs dont les
épis se gorgeaient de soleil. Quelques cochons s’y
trouvaient, en train de s’en nourrir. Mais toutes ces
créatures ne surprenaient pas seulement le petit groupe par
la variété de leurs natures, mais
également par un aspect commun plus troublant.

En effet, tous avaient comme point commun de se vanter
d’être l’espèce
préférée de Dieu. Leurs talents
étaient la raison qu’ils avançaient
tous. Les vaches vantaient leur nombreuse progéniture, les
moutons leur laine, les oiseaux leurs ailes, les chevaux leur vitesse,
les poissons leur possession des mers, le plus grand territoire du
monde, les chênes leur longévité sans
égal, le blé, le maïs, les fruits et les
légumes leurs goûts et leurs senteurs
variés, le cochon sa force...
Revenir en haut Aller en bas
https://argentan.forums-actifs.net
Lexibur
Admin
Lexibur


Messages : 132
Date d'inscription : 05/08/2007
Age : 45
Localisation : Argentan

livre 1  (bible) le mythe Aristolicien Empty
MessageSujet: Re: livre 1 (bible) le mythe Aristolicien   livre 1  (bible) le mythe Aristolicien Icon_minitimeMer 5 Sep - 23:35

Chapitre 4 : Le doute

Le petit groupe décida de s’arrêter un
moment. Ils s’installèrent sur une colline
verdoyante, où poussaient de superbes fleurs que les
abeilles venaient butiner. Une légère brise
venait courber l’herbe. Les oiseaux chantaient. Les
étoiles venaient éclairer les
créatures pendant qu’elles posaient leurs sacs
à terre et s’asseyaient en cercle.
L’ambiance était maussade, car elles se posaient
toutes la même question.

Toutes les espèces qu’elles avaient
rencontré était doté d’un
talent particulier. Les vaches, créatures qui broutaient
placidement l’herbe, avaient une nombreuse famille. Les
moutons avaient une laine douce et volumineuse. Les ailes des oiseaux
leur servait à parcourir le monde en volant. Les chevaux,
nobles et fougueux animaux, galopaient à la vitesse de
l’éclair. Les poissons étaient les
maîtres des vastes océans. Les cochons
étaient puissants et farouches.

Même les végétaux étaient
dotés de talents uniques. Les chênes
étaient dotés d’une
longévité qui n’avait rien à
envier à leur taille. Le blé se multipliait
à l’envie, couvrant de larges territoires. Le
maïs avait ses épis, gorgés de vie. Les
fruits avaient un délicieux goût sucré
et les légumes des senteurs appétissantes. Et le
petit groupe s’interrogeait. Mais pourquoi leur
espèce n’avait-elle aucun talent particulier?

Certes, les créatures du petit groupe avaient des mains,
mais leur force n’égalait pas celle du cochon.
Certes, elles avaient des jambes, mais elles ne les amenaient pas aussi
loin que les oiseaux et pas aussi vite que les chevaux. Certes, elles
pouvaient procréer, mais pas autant que les vaches ou le
blé. Certes, certaines étaient barbues, mais
c’était une bien piètre consolation
comparé à la volumineuse laine des moutons.

Certes, elles étaient pleines de vie et de santé,
mais bien moins que le maïs, les fruits et les
légumes. Et elles n’osèrent
même pas se comparer à la
longévité et à la taille des
chênes. Toutes ces créatures, animales comme
végétales, avaient de sérieux
arguments pour affirmer, tel qu’elles le faisaient,
qu’elles étaient les
préférées de Dieu. Leurs talents
étaient uniques. Alors, le petit groupe essaya de se trouver
un talent qui était propre à son
espèce.

Son espèce se tenait debout. Mais quel avantage cela lui
donnait? “Aucun”, répondirent de concert
tous les membres du groupe. Leurs mains leur servaient à
construire des outils, mais c’était pour compenser
le manque de griffes ou d’autres organes. Ainsi, leur estomac
était si faible qu’il leur fallait cuire la viande
pour la manger. Et leurs yeux étaient si peu
perçants, contrairement aux chats ou aux hiboux,
qu’il leur fallait s’éclairer dans le
noir. Leur fourrure était si peu épaisse
qu’ils devaient s’abriter lorsque la pluie, la
neige ou la grêle tombaient ou lorsque le vent soufflait trop
fort.

Faisant ce sinistre constat, les créatures du petit groupe
se mirent à pleurer. Ils étaient
persuadés que leur espèce était le
moins aimée de Dieu, qu’Il les
méprisait, qu’ils étaient la lie de Sa
création. Un silence pesant s’était
installé, alors que tous se regardaient mutuellement, chacun
cherchant dans les regards des autres une réponse
à ses questions. Mais ces regards ne portaient aucune
réponse. Ils étaient juste
dégoulinants de larmes.

Mais l’un d’eux était resté
à l’écart du groupe. Il regardait vers
les étoiles. Tous les membres du groupe le
négligeaient, le considérant comme un faible
d’esprit. Il leur répondait souvent
“Heureux les pauvres en esprit...”, mais ne savait
que rajouter à cette réplique. Pourtant, de tous,
il était le seul à se demander ce que Dieu
désirait, au lieu de se plaindre de son sort. Cet homme
s’appelait Oane.
Revenir en haut Aller en bas
https://argentan.forums-actifs.net
Lexibur
Admin
Lexibur


Messages : 132
Date d'inscription : 05/08/2007
Age : 45
Localisation : Argentan

livre 1  (bible) le mythe Aristolicien Empty
MessageSujet: Re: livre 1 (bible) le mythe Aristolicien   livre 1  (bible) le mythe Aristolicien Icon_minitimeMer 5 Sep - 23:36

Chapitre 5 : La réunion

Dieu regardait, ému, le petit groupe de créatures
qui pleurait. Elles se sentaient abandonnées de Lui, car
elles n’étaient pas dotées de talents
particuliers. Elles en étaient venues à croire
qu’Il les détestait, alors qu’Il aimait
chacune de Ses créations. Elles faisaient partie de Lui et
les détester reviendrait à haïr une part
de Lui. Il avait créé l’univers, le
monde et la vie pour pouvoir les aimer, et Il les aimait.

Par à cet amour, Dieu avait doté chaque
espèce de créatures composant la vie de talents
afin qu’elles trouvent toutes leur place dans Sa
création. Mais ce magnifique cadeau restait invisible aux
yeux de ce petit groupe membre. Les humains qui le composaient
étaient habités par le doute, restant aveugles
à Son amour. Leurs larmes étaient
sincères mais injustes. Ils ne demandaient
qu’à être aimés de Lui, mais
ne voyaient pas qu’Il le faisait déjà.

Les autres créatures étaient conscientes de ce
cadeau, mais n’en avaient pas compris la raison. Elles
s’imaginaient toutes être les seules à
être ainsi récompensées. Les unes
pensaient que seule la force étaient un cadeau de Dieu.
D’autres faisaient la même erreur avec la vitesse,
la nombreuse progéniture, la
longévité, la laine, la capacité
à voler ou encore le territoire qui leur avait
été alloué par Lui. Elles
s’estimaient donc toutes favorisées de Lui et se
croyaient Ses préférées.

Mais cet humain, que les siens appelaient Oane, portait en lui le germe
du talent que Dieu avait donné aux siens. Il prenait petit
à petit conscience du véritable amour que Dieu
portait à Sa création. Il commençait
à comprendre que chaque composante de la création
était aimée de Dieu, mais ne savait pas encore
pourquoi. Il passait son temps à regarder les
étoiles, espérant y trouver le Très
Haut, mais il ne savait rien de Son omniprésence.

Alors, Dieu décida que le temps était venu de
donner sa véritable place dans l’univers
à l’espèce dans laquelle se trouvait la
seule créature qui comprenait l’amour, seul
véritable sens de la vie. Il se dit qu’il fallait
éprouver l’amour que Ses créatures
avaient pour Lui. Pour ce faire, Il décida de
réunir toutes les créatures du monde en un seul
endroit et de leur demander ce qu’était la vie. Ce
qu’Il ferait d’elles dépendrait de leurs
réponses.

Alors, d’une seule pensée de Dieu, toutes les
créatures du monde entier furent au courant de la
convocation divine. Sans attendre, elles se mirent en route. Il
existait une gigantesque plaine verdoyante sur un continent verdoyant.
C’était là que le monde entier devait
se réunir pour entendre la question divine.
C’était là que le sort de
l’univers allait se jouer.

Il fallut de nombreuses années pour réunir tant
de créatures. Toutes ne survécurent pas
à ce long voyage, mais aucune n’avait
l’intention de rebrousser chemin. Dieu avait
insufflé en elles l’envie irrépressible
de venir rejoindre la grande réunion de toute la
création. Elles traversèrent les mers, les
montagnes, les glaciers, les déserts brûlants et
tant d’autres lieux difficiles. Elles continuaient cependant
à vivre, à mourir, à se nourrir et
à procréer. Mais tout cela en ne cessant jamais
d’avancer.

Et enfin vint le jour fatidique où toute la
création était réunie.
Revenir en haut Aller en bas
https://argentan.forums-actifs.net
Lexibur
Admin
Lexibur


Messages : 132
Date d'inscription : 05/08/2007
Age : 45
Localisation : Argentan

livre 1  (bible) le mythe Aristolicien Empty
MessageSujet: Re: livre 1 (bible) le mythe Aristolicien   livre 1  (bible) le mythe Aristolicien Icon_minitimeMer 5 Sep - 23:38

Chapitre 6 : La question

Ce fut la plus grande concentration de créatures qui ait
jamais eu lieu.

Elles étaient plusieurs milliards à
s’être réunies sur la même
gigantesque plaine. Elles se côtoyaient sans la moindre
animosité. Les loups attendaient auprès des
moutons, les chiens auprès des chats, les aigles
auprès des mulots et les lions auprès des
gazelles. On y voyait même des
végétaux. Ainsi, les chênes, sapins,
peupliers, oliviers, pommiers, dattiers et autres arbres formaient la
plus gigantesque forêt qui soit. Les fleurs, les
légumes, les fruits, le blé et le maïs
étaient aussi présents. La gigantesque plaine
était un véritable sanctuaire pour toute la vie,
car elles attendaient toutes patiemment que Dieu viennent à
elles pour leur poser la question.

Alors gronda le tonnerre, les nuages
s’écartèrent et une douce
lumière se fit dans l’espace ainsi
dégagé dans le ciel. Parmi les
créatures, un grand silence se fit. De la lueur
céleste, une voix grave, pénétrante,
mais douce et sereine se fit entendre. Alors, la voix dit:
“Ecoutez-Moi, vous que J’ai conçu, car
Je suis votre Dieu. Sans Moi, vous n'existeriez pas, et à
Moi, vous devez fidélité.”

Dieu ajouta: “Nombre d’entre vous se disent Mes
préférés, mais jamais Je
n’ai jusqu’alors donné de
préférence quelque créature que ce
soit. Alors, le temps est venu que Je change cela. Le temps est venu
que Je fasse un choix parmi Mes créatures. Le temps est venu
que Je nomme une espèce parmi vous “Mes
enfants”. Pour faire ce choix, Je vais vous poser une unique
question.”

Dieu leur demanda donc: “Vous vivez grâce
à Moi, car Je suis votre créateur. Vous vous
nourrissez, vous vous reproduisez, vous élevez votre
progéniture. Mais vous ne savez pas pourquoi vous vivez.
Selon vous, quel sens ai-Je donné à la
vie?”.

La plupart des créatures ne surent que répondre.
Elles se regardaient les unes les autres, espérant trouver
chez leurs voisines la réponse à cette bien
étrange question. On pouvait observer un poisson rester
béat, ne sachant que dire, un cheval frottant le sol de ses
sabots, un chêne se courbant, cherchant
désespérément la réponse
à ses racines, et même une colombe se grattant la
tête en signe de réflexion.

Mais l’une d’entre elles
s’avança. Elle semblait sûre
d’elle et de sa réponse. Toutes les autres
espèces lui ouvrirent le passage et, bientôt, un
espace se dégagea autour d’elle. Elle leva les
yeux vers Dieu, mais son regard était plein de suffisance.
Elle répondit: “Tu as fait les
créatures animées par le besoin de se nourrir. Tu
as fait les forts capables de dévorer les faibles. Sans
conteste, il s’agit donc d’assurer la domination du
fort sur le faible!”.

Elle ajouta: “J’en veux pour preuve que je suis le
dernier représentant de mon espèce. Seul le plus
fort a survécu parmi les miens! Si Tu me nommes
“Ton enfant”, je saurai Te montrer qui, de toutes
créatures, doit dominer le monde.”

Elle attendit que Dieu la félicite pour sa
réponse, mais en vain. Car Il ne lui répondit pas.
Revenir en haut Aller en bas
https://argentan.forums-actifs.net
Lexibur
Admin
Lexibur


Messages : 132
Date d'inscription : 05/08/2007
Age : 45
Localisation : Argentan

livre 1  (bible) le mythe Aristolicien Empty
MessageSujet: Re: livre 1 (bible) le mythe Aristolicien   livre 1  (bible) le mythe Aristolicien Icon_minitimeMer 5 Sep - 23:40

Chapitre 7 : L'amour

Dieu ne répondit pas à la créature qui
avait fait l’apologie de la domination du fort par le faible.

Il se tourna vers un groupe de créatures.
C’était justement celui qui faisait partie de
l’espèce humaine et qui avait parcouru le monde.
Dieu savait que ce groupe se croyait rejeté par Lui. Ces
humains pensaient être privés de tout talent. Ils
estimaient être mis à l’écart
de la création du fait de leur prétendue
infériorité. Mais, parmi eux, l’humain
qui portait le nom d’Oane détenait, sans en
être sûr, la réponse à la
question posée par le Très Haut.

Car Oane doutait. Il regardait souvent les étoiles,
espérant voir Dieu. Il aimait le Très Haut
d’un amour sincère, mais ne savait pas si cela
était le véritable sens de la vie. Il voulait
bien donner sa réponse, mais il était
considéré comme faible d’esprit par son
groupe et personne ne voulait le laisser parler. Mais Dieu
était omnipotent. Il avait écouté le
groupe d’humains se plaindre. Mais surtout, Il avait
perçu l’amour et le doute dans le coeur
d’Oane.

Alors, depuis le ciel, un rayon de lumière se fit et vint
nimber Oane. Toutes les créatures furent ébahies,
admirant la douce lumière qui auréolait
l’humain. Elles s’écartèrent
alors, le laissant seul face à Dieu. Il contempla son corps
enluminé d’un regard plein de
curiosité. Puis il se tourna vers les membres de son groupe.
Pour la première fois de sa vie, il put voir dans leur
regard non pas du mépris mais du respect.

Et Dieu lui demanda: “Et toi, l’humain,
n’as-tu rien à Me répondre?
J’ai ici convoqué toute Ma création
pour trouver celui qui donnera la juste réponse à
Ma question. Tu es venu et tu n’as pas répondu.
Alors, maintenant, Je te somme de le faire!”. Alors, Oane,
terrifié par le ton sévère de son
créateur, leva les yeux vers Lui et, d’un ton
hésitant, dit: “Mais, ô Très
Haut, je ne sais si ma réponse est juste...”. Et
Dieu lui ordonna: “Parle et je te le dirai!”.

Alors, Oane répondit: “Tu as certes fait Tes
créatures se nourrissant les unes des autres. Il leur faut
chasser et tuer pour se nourrir. De même, il leur faut se
battre pour défendre sa vie. Mais il n’y a pas de
fort ni de faible. Personne ne rabaisse ni ne piétine les
autres. Nous sommes tous unis dans la vie et nous sommes tous Tes
humbles serviteurs. Car Tu es notre créateur.”

“C’est pour cela que Tu as donné des
talents plus beaux les uns que les autres à toutes Tes
créatures. Chacune d’elles a sa place dans Ta
création. Son talent permet à chacune
d’elles de la trouver. De ce fait, il n’y a pas de
créature préférée de Toi,
ô Très Haut. Nous sommes toutes pareillement
aimées par Toi et nous nous devons tous t’aimer en
retour. Car, sans Toi, nous n’existerions pas. Tu nous a
créé alors que rien ne t’y obligeait et
nous nous devons de t’aimer pour te remercier de ce
geste.”

“Nous sommes certes enchaînées
à la matière, certes soumis à ses
lois, mais notre but est de tendre vers Toi, l’Esprit
Éternel et Parfait. Donc, selon moi, le sens que Tu as
donné à la vie est l’amour.”
Alors Dieu dit: “Humain, puisque tu es le seul à
avoir compris ce qu’était l’amour, Je
fais de tes semblables Mes enfants. Ainsi, tu sais que le talent de ton
espèce est sa capacité à
M’aimer et à aimer tes semblables. Les autres
espèces ne savent aimer qu’elles-mêmes.
Revenir en haut Aller en bas
https://argentan.forums-actifs.net
Lexibur
Admin
Lexibur


Messages : 132
Date d'inscription : 05/08/2007
Age : 45
Localisation : Argentan

livre 1  (bible) le mythe Aristolicien Empty
MessageSujet: Re: livre 1 (bible) le mythe Aristolicien   livre 1  (bible) le mythe Aristolicien Icon_minitimeMer 5 Sep - 23:42

Chapitre 8 : La décision

Toutes les autres créatures furent surprises de cette
décision de Dieu de faire des humains Ses enfants. Elles ne
comprenaient pas ce qu’était l’amour et
ne pouvaient concevoir que le Très Haut y accorde tant
d’importance. Toutes se mirent à chuchoter,
espérant que l’une d’elles explique aux
autres ce choix divin.

Mais Dieu tourna Sa voix en direction des créatures qui
n’avaient pu Lui donner de réponse. Il leur dit:
“Vous qui n’avez pas su me répondre,
vous qui vous prétendiez Mes créatures
préférées. Vos esprits ne seront plus
des choses supérieures. Elles ne tendront plus vers Moi.
Comme vous serez dorénavant soumis à
l’humain, de part votre nature strictement
matérielle, je vous prive du langage. Vous
bêlerez, meuglerez, grognerez, siffloterez, miaulerez ou
aboierez jusqu’à la fin des temps!”.

Puis, Dieu tourna Sa voix en direction de la créature qui
avait affirmé la domination du fort sur le faible. Il lui
dit: “Puisque tu es si sûre de ton choix, je te
laisse l’occasion de le prouver. Tu conserveras ton esprit,
mais ton corps sera fait d’ombre. Ainsi, tu vivra, seul,
côtoyant les humains, jusqu’à ce que Je
te délivre de ta peine. Ainsi, personne ne te verra et
personne ne te nommera, car J’ai Moi-même
décidé de ne pas le faire.”

Dieu tourna ensuite Sa voix en direction d’Oane et lui dit:
“J’ai fait de ton espèce Mes enfants. Je
fais maintenant de vos esprits des âmes. Elles se
différencient des esprits des autres espèces en
ce qu’elles resteront dorénavant les seules
à être de nature supérieure,
à tendre vers Ma divine perfection. Ainsi, je divise le
temps en sept parties, appelées “jours”,
afin qu’à chaque septième jour, toi et
les tiens vous vous réunissiez pour honorer votre
père: Moi.”

“Mais il faudra encore que, chaque jour, toi et les tiens
fassiez perdurer votre espèce. A l’exception de
celle que Je n’ai pas nommée, J’ai fais
de toutes les créatures vos soumises. Ainsi, vous vous en
nourrirez, sans qu’elles ne se nourrissent de vous. Ce
pouvoir dont vous disposez de vous nourrir des autres
espèces, Je le nomme “travail”. Mais,
afin que vous n’oubliiez jamais que ce pouvoir est un don de
Moi, vous récompensant ainsi de ta bonne réponse,
Oane, le travail sera laborieux, difficile, usant et fatigant. Mais ne
te plaints pas de la souffrance que cela te cause, car, en
vérité, c’est un bien beau cadeau que
Je te fais.”

“Afin que vous remplaciez par de nouvelles
générations celles dont la vie se termine, je
vous fais un cadeau bien plus beau encore. Cet amour que
J’attend de vous, Je vous permet aussi de
l’éprouver également envers vous, en
couple. La tendresse et le désir mutuels seront les
composantes de ce pur sentiment. La procréation en sera le
but. Mais seul l’amour que J’aurai béni
pourra permettre l’acte de chair, afin que votre
espèce perdure dans Mon amour.”

Alors, Dieu créa deux astres au-dessus du monde.
L’un, rayonnant de lumière, fut appelé
“soleil”. L’autre, luisant froidement,
fut nommé “lune”. Dieu expliqua
à Oane: “Que votre fidélité
soit celle des enfants envers leurs parents ou je serais aussi
sévère que les parents envers leurs enfants. Car,
lorsque chacun de vous mourra, Je le jugerai, en fonction de la vie
qu’il a mené. Le soleil inondera chaque jour le
monde de sa lumière, par preuve d’amour pour Ma
création. Ceux, parmi les tiens, que j’y enverrai,
vivrons une éternité de bonheur. Mais entre
chaque jour, la lune prendra la relève. Et ceux qui, parmi
les tiens, y seront jetés n’y connaitront plus que
la tourmente.”
Revenir en haut Aller en bas
https://argentan.forums-actifs.net
Contenu sponsorisé





livre 1  (bible) le mythe Aristolicien Empty
MessageSujet: Re: livre 1 (bible) le mythe Aristolicien   livre 1  (bible) le mythe Aristolicien Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
livre 1 (bible) le mythe Aristolicien
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
le centre ville d'Argentan :: bibliothéque municipale :: présentation de la bibliothéque :: livres de littérature-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser